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Grenoble, le 28 avril 2011
Objet : contribution au débat public
concernant le Schéma de Cohérence Territoriale de la Région de Grenoble
Cette lettre est une invitation à la réflexion, une contribution amenée à cheminer, de la part d’habitants soucieux d’un environnement de qualité pour tous, et d’associations œuvrant pour un mieux vivre ensemble. Au quotidien, nous nous engageons pour davantage de solidarité sur nos territoires, pour créer des espaces de rencontres et des dynamiques de quartier, pour une responsabilisation de chacun sur nos lieux de vie, pour une culture du “faire soi-même”, pour une nature vivrière en milieu urbain, pour une alimentation saine de proximité et accessible à tous… Concrètement, les initiatives solidaires et citoyennes que nous portons s’articulent autour de jardins collectifs, d’habitats groupés, d’ateliers de bricolages (bois, vélo, couture…), d’agriculture urbaine et peri-urbaine, de circuits-courts, de cafés associatifs…
Nos actions sont en adéquation avec les enjeux de développement durable et soutenable, qui sont au cœur de votre réflexion à travers la mise en place du SCoT, à savoir « assurer la qualité de vie, la sécurité et la santé des habitants ; préserver les ressources et l’environnement urbain ; relever les défis du changement climatique. »
Dans un contexte mondiale où la population urbaine augmentent sans précédent, où la terre surexploitée se transforme en substrat stérile, où les liens sociaux traditionnels se délitent, il nous semble nécessaire d’aménager nos territoires de vie (quartier, ville ou village) avec une attention particulière au milieu naturel aussi bien qu’aux Hommes. Entre 1975 et 2000, l’espace urbanisé a augmenté de 88% dans la région urbaine grenobloise alors que la population n’a augmenté que de 18%1. Par ailleurs, nous avons perdu 57 000 ha de SAU entre 2000 et 2008 en Rhône-Alpes2.
Afin que ces enjeux deviennent une priorité, et non une simple variable d’ajustement, il est important que le SCOT ouvrent des pistes pour retrouver une attention au milieu vivant et un ancrage au sol. Quels usages des sols voulons nous ? Quels accès au foncier pour les initiatives éco-responsables ? Quels outils fonciers pour développer la fonction nourricière de l’agriculture de proximité ? Comment faire pour que nos intentions politiques ne soient pas soumises aux lois de la spéculation immobilière ?
Il nous semble également nécessaire que le SCOT, en cours d’élaboration sur la région urbaine grenobloise, permettent à chacun d’être acteur de son territoire. En effet, sans la participation des citoyens, aucune politique publique ne peut s’accomplir pleinement. Quels partenariats entre les structurent intercommunales et les associations œuvrant pour une construction collective et citoyenne de nos territoires ? Quelle reconnaissance et soutien du travail réalisé par les acteurs de terrains ?
Voici des pistes proposées par les différents rédacteurs ou signataires de la lettre. Nous souhaitons les partager plus largement et vous les soumettre à réflexion :
- Définir et protéger des Zones Vivrières et Comestibles non constructibles en milieu urbain et péri-urbain
- Dédier des espaces collectifs pour le jardin et le compost à chaque nouvelle construction
- Protéger le patrimoine agri-culturel de proximité (jardins, arbres fruitiers, forêts…)
- Réserver un ou plusieurs espaces pour des projets d’habitat groupé dans chaque nouvelle ZAC ou éco-quartier
- Mettre à disposition des espaces-ateliers (pour fabriquer des meubles en bois, transformer des légumes, réparer son vélo, faire de la couture…) dans chaque quartier
- Proposer des terrains aux initiatives collectives, qui répondent aux priorités des politiques publiques, par le biais d’appels à projet dédiés
- Inscrire des espaces éco-citoyens dans les politiques foncières des communes et des intercommunalité et identifier un budget d’accompagnement
- Mettre en place des prêts à taux réduits pour les logements situés sur des axes structurants
- Utiliser en priorité le parc de maison individuel existant en considérant que le taux de rotation est suffisant
Les premières associations et collectifs co-signataires : Brin d’Grelinette et le réseau des jardins collectifs de l’agglo, Alliance PEC Isère, Grenoble en Transition, Collectif permaculture Rhône-Alpes, La PASSION du BOIS, Les éco-jardiniers fontainois, association AMCA.